Moussem Collection

Moussem Collection - En route vers le canon du futur

À l’heure actuelle, un débat complexe agite l’Europe sur le passé colonial du continent et sur le pillage du patrimoine et de trésors artistiques des nations colonisées. Les collections de multiples musées européens recèlent des chefs-d’œuvre volés ou qui ont tout du moins abouti là de manière douteuse. Entre-temps, il y a le rapport Savoy-Sarr en France sur la restitution du patrimoine africain et la réouverture chez nous de l’’Africa Museum’ à Tervueren, que beaucoup considèrent comme une occasion manquée de mener un débat de fond sur le passé colonial de la Belgique.

Si à ce jour l’Europe et l’Occident demeurent dominants sur le marché de l’art, la progression d’autres centres et réseaux redessine néanmoins les rapports de force au niveau mondial. En Europe, l’accès aux biennales, aux centres d’art et aux musées reste toujours limité pour des artistes et des commissaires d’expositions du Sud. Mais alors que les anciennes générations d’artistes aspiraient à la reconnaissance, bon nombre de jeunes artistes chérissent leur autonomie et refusent de se soumettre aux exigences et aux attentes de la scène européenne. Ils exposent leur œuvre au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie sans ressentir le besoin de passer par Paris ou par Londres pour faire carrière. Les nouveaux échanges et réseaux sud-sud prennent corps et pavent inexorablement la voie de changements de pouvoir.

L’impact de la mondialisation et de la migration est désormais irréversible, tant en Europe que dans le reste du monde. Dans de nombreuses villes européennes super-diverses, les rapports (de force) entre la « culture majoritaire » et les « minorités » sont en train de changer. Les nouveaux citoyens sont porteurs d’identités plurielles et de cadres de référence variés. Outre la réflexion sur un passé partagé, la construction d’un nouvel avenir commun est désormais primordiale. Il nous faut de nouveaux récits ainsi qu’un nouveau patrimoine commun qui relie le passé au présent. Cela peut seulement se réaliser si nous osons poser certaines questions. Comment les nouveaux citoyens peuvent-ils s’approprier l’histoire locale et y ajouter un nouveau paragraphe ? Qui détient du pouvoir dans nos institutions artistiques et qui détermine ce qui est présenté et de quelle façon ? Comment pouvons-nous inventer une pluralité de récits et d’images susceptibles d’être représentatifs de la diversité du monde, loin d’approches ethnographiques et eurocentristes ?
Avec le projet de Collection Moussem, nous tentons – avec nos partenaires, le M HKA et Mu.ZEE – de formuler des réponses à ces questions pertinentes.

Mu.ZEE
Avec Mu.ZEE, Moussem se concentre sur de jeunes artistes liés à la région MENA (Middle East and North Africa), avec une attention particulière pour ceux qui sont actifs en Belgique. A partir de cette saison, nous inviterons chaque année un jeune artiste à exposer à Mu.ZEE dans le cadre du projet Enter. Ensuite, des œuvres seront achetée et intégreront la collection permanente. 

M HKA
Moussem poursuit l’édification du projet commun et multiple Sans Titre amorcé en 2007 avec le Musée d’Art contemporain d’Anvers et qui a donné lieu, entre autres, à l’intégration d’œuvres de six artistes d’Afrique du Nord dans la collection permanente. À présent, les deux organisations s’engagent à un partenariat étendu autour de la construction de la collection. Chaque année, nous soutiendrons conjointement un artiste qui présentera ensuite une exposition au musée, dont Moussem et le M HKA acquerront une œuvre en copropriété et celle-ci intégrera la collection permanente du musée. 

 Durant la saison 2020-2021, nous présenterons 2 expositions dans le cadre de la Moussem Collection:

BASIM MAGDY - ASLEEP IN ANOTHER DIMENSION - M HKA

RANDA MAROUFI - BEING PLACES - Mu.ZEE

 Le projet a débuté fin 2019 avec l'exposition "Short Cut" de Younes Baba-Ali à Mu.ZEE.

Moussem Collection - En route vers le canon du futur

À l’heure actuelle, un débat complexe agite l’Europe sur le passé colonial du continent et sur le pillage du patrimoine et de trésors artistiques des nations colonisées. Les collections de multiples musées européens recèlent des chefs-d’œuvre volés ou qui ont tout du moins abouti là de manière douteuse. Entre-temps, il y a le rapport Savoy-Sarr en France sur la restitution du patrimoine africain et la réouverture chez nous de l’’Africa Museum’ à Tervueren, que beaucoup considèrent comme une occasion manquée de mener un débat de fond sur le passé colonial de la Belgique.

Si à ce jour l’Europe et l’Occident demeurent dominants sur le marché de l’art, la progression d’autres centres et réseaux redessine néanmoins les rapports de force au niveau mondial. En Europe, l’accès aux biennales, aux centres d’art et aux musées reste toujours limité pour des artistes et des commissaires d’expositions du Sud. Mais alors que les anciennes générations d’artistes aspiraient à la reconnaissance, bon nombre de jeunes artistes chérissent leur autonomie et refusent de se soumettre aux exigences et aux attentes de la scène européenne. Ils exposent leur œuvre au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie sans ressentir le besoin de passer par Paris ou par Londres pour faire carrière. Les nouveaux échanges et réseaux sud-sud prennent corps et pavent inexorablement la voie de changements de pouvoir.

L’impact de la mondialisation et de la migration est désormais irréversible, tant en Europe que dans le reste du monde. Dans de nombreuses villes européennes super-diverses, les rapports (de force) entre la « culture majoritaire » et les « minorités » sont en train de changer. Les nouveaux citoyens sont porteurs d’identités plurielles et de cadres de référence variés. Outre la réflexion sur un passé partagé, la construction d’un nouvel avenir commun est désormais primordiale. Il nous faut de nouveaux récits ainsi qu’un nouveau patrimoine commun qui relie le passé au présent. Cela peut seulement se réaliser si nous osons poser certaines questions. Comment les nouveaux citoyens peuvent-ils s’approprier l’histoire locale et y ajouter un nouveau paragraphe ? Qui détient du pouvoir dans nos institutions artistiques et qui détermine ce qui est présenté et de quelle façon ? Comment pouvons-nous inventer une pluralité de récits et d’images susceptibles d’être représentatifs de la diversité du monde, loin d’approches ethnographiques et eurocentristes ?
Avec le projet de Collection Moussem, nous tentons – avec nos partenaires, le M HKA et Mu.ZEE – de formuler des réponses à ces questions pertinentes.

Mu.ZEE
Avec Mu.ZEE, Moussem se concentre sur de jeunes artistes liés à la région MENA (Middle East and North Africa), avec une attention particulière pour ceux qui sont actifs en Belgique. A partir de cette saison, nous inviterons chaque année un jeune artiste à exposer à Mu.ZEE dans le cadre du projet Enter. Ensuite, des œuvres seront achetée et intégreront la collection permanente. 

M HKA
Moussem poursuit l’édification du projet commun et multiple Sans Titre amorcé en 2007 avec le Musée d’Art contemporain d’Anvers et qui a donné lieu, entre autres, à l’intégration d’œuvres de six artistes d’Afrique du Nord dans la collection permanente. À présent, les deux organisations s’engagent à un partenariat étendu autour de la construction de la collection. Chaque année, nous soutiendrons conjointement un artiste qui présentera ensuite une exposition au musée, dont Moussem et le M HKA acquerront une œuvre en copropriété et celle-ci intégrera la collection permanente du musée. 

 Durant la saison 2020-2021, nous présenterons 2 expositions dans le cadre de la Moussem Collection:

BASIM MAGDY - ASLEEP IN ANOTHER DIMENSION - M HKA

RANDA MAROUFI - BEING PLACES - Mu.ZEE

 Le projet a débuté fin 2019 avec l'exposition "Short Cut" de Younes Baba-Ali à Mu.ZEE.

art visuel / une co-production moussem