Amazigh Spring

AMAZIGH SPRING

Amussu - fim 16:00
Ahmed Aassid – lecture 18:30
Houria Aïchi – concert 20:00
Silya Ziani & Imetlaâ – concert 21:00

Les Amazighs sont le peuple originel de l’Afrique du Nord. Aujourd’hui, et malgré les colonisations successives, l’arabisation accrue au Maghreb et des politiques de négation et de marginalisation de leur identité, des communautés amazighs subsistent et résistent à l’effacement. Elles sont éparpillées sur un territoire qui s’étendrait des Iles Canaries à l’Oasis de Siwa en Egypte, jusqu’aux confins de l’Afrique Subsaharienne, sans oublier bien sûr une grande diaspora en Europe, qui s’est formé suite aux flux migratoires provenant essentiellement du Maroc et de l’Algérie. Un mouvement culturel amazigh a vu le jour depuis les années 60 en Afrique du Nord et dans la diaspora en Europe. Plusieurs soulèvements contre les pouvoirs dominants ont marqué l’histoire récente des régions amazighs. Le Printemps Berbère (Tafsut Imazighen) fait référence au soulèvement Kabyle (Algérie) en avril 1980, réclamant la reconnaissance de l'identité et de la langue amazighe, et résistant la politique linguistique algérienne d’arabisation massive de l'administration et de l'enseignement. La rébellion touarègue de 1990-1996, qui a opposé les rebelles aux gouvernements du Mali et du Niger, s’inscrit aussi dans cette logique du rejet de la marginalisation et de la non-reconnaissance ; après la décolonisation de la région subsaharienne. Au Maroc le Hirak du Rif, ou le mouvement de soulèvement populaire, déclenché en octobre 2016, a été soldé par une répression sans merci. Des peines de prisons allant jusqu’à 20 ans ont étés prononcées contre les membres du mouvement. Si le facteur identitaire et culturel peut être considéré comme le déclencheur de ces révoltes, les revendications sociales et économiques sont aussi décisives ; car la marginalisation culturelle va souvent de soi avec la marginalisation économique. Il faut reconnaitre que ces dernières décennies le mouvement amazigh a réalisé des avancés importantes. Ainsi la langue et l’identité amazighes sont reconnues au Maroc et en Algérie, respectivement comme langue officielle et comme composante de l’identité nationale. Mais le chemin à parcourir vers une reconnaissance et égalité réelle et effective reste long.

Silya Ziani & Imetlaâ - concert
L’ensemble cosmopolite Imetlaâ interprète le répertoire amazigh traditionnel de la région du Rif, mais se laisse inspirer par des sonorités et des styles musicaux du monde entier. Pour ce concert, ils partagent la scène avec la jeune chanteuse Silya Ziani, une activiste de premier plan du mouvement Hirak de Al Hoceima.

Houria Aïchi concert + introduction
La chanteuse algérienne Houria Aïchi jouit depuis des décennies d’une renommée pour son interprétation de chants sacrés des Aurès (la chaîne de montagnes au nord-ouest de l’Algérie). Ce répertoire amazigh est interprété depuis la nuit des temps par des femmes troubadours émancipées. Dans son nouveau programme, Houria Aïchi rend aussi hommage aux voix féminines de la tradition arabo-andalouse, du raï algérien et de la tradition folk. Elle introduira le concert par une brève conférence. 

Lecture Ahmed Aassid
Ahmed Aassid est auteur, poète et activiste des droits humains. Sa conférence se focalise sur différents mouvements amazighs au Maghreb à partir d’un contexte international et en lien avec d’autres mouvements (de protestation). 

Film Amussu 
En 2011, un groupe de villageois entame à Imider, au Maroc, une manifestation pacifique contre l’exploitation de la mine d’argent de Managem. Leurs revendications sont fondamentales : eau potable, terre et droits humains. Le documentaire primé Amussu ne se concentre pas sur la misère, mais sur l’espoir et montre la force de la poésie et des métaphores dans le combat contre l’injustice.  



AMAZIGH SPRING

Amussu - fim 16:00
Ahmed Aassid – lecture 18:30
Houria Aïchi – concert 20:00
Silya Ziani & Imetlaâ – concert 21:00

Les Amazighs sont le peuple originel de l’Afrique du Nord. Aujourd’hui, et malgré les colonisations successives, l’arabisation accrue au Maghreb et des politiques de négation et de marginalisation de leur identité, des communautés amazighs subsistent et résistent à l’effacement. Elles sont éparpillées sur un territoire qui s’étendrait des Iles Canaries à l’Oasis de Siwa en Egypte, jusqu’aux confins de l’Afrique Subsaharienne, sans oublier bien sûr une grande diaspora en Europe, qui s’est formé suite aux flux migratoires provenant essentiellement du Maroc et de l’Algérie. Un mouvement culturel amazigh a vu le jour depuis les années 60 en Afrique du Nord et dans la diaspora en Europe. Plusieurs soulèvements contre les pouvoirs dominants ont marqué l’histoire récente des régions amazighs. Le Printemps Berbère (Tafsut Imazighen) fait référence au soulèvement Kabyle (Algérie) en avril 1980, réclamant la reconnaissance de l'identité et de la langue amazighe, et résistant la politique linguistique algérienne d’arabisation massive de l'administration et de l'enseignement. La rébellion touarègue de 1990-1996, qui a opposé les rebelles aux gouvernements du Mali et du Niger, s’inscrit aussi dans cette logique du rejet de la marginalisation et de la non-reconnaissance ; après la décolonisation de la région subsaharienne. Au Maroc le Hirak du Rif, ou le mouvement de soulèvement populaire, déclenché en octobre 2016, a été soldé par une répression sans merci. Des peines de prisons allant jusqu’à 20 ans ont étés prononcées contre les membres du mouvement. Si le facteur identitaire et culturel peut être considéré comme le déclencheur de ces révoltes, les revendications sociales et économiques sont aussi décisives ; car la marginalisation culturelle va souvent de soi avec la marginalisation économique. Il faut reconnaitre que ces dernières décennies le mouvement amazigh a réalisé des avancés importantes. Ainsi la langue et l’identité amazighes sont reconnues au Maroc et en Algérie, respectivement comme langue officielle et comme composante de l’identité nationale. Mais le chemin à parcourir vers une reconnaissance et égalité réelle et effective reste long.

Silya Ziani & Imetlaâ - concert
L’ensemble cosmopolite Imetlaâ interprète le répertoire amazigh traditionnel de la région du Rif, mais se laisse inspirer par des sonorités et des styles musicaux du monde entier. Pour ce concert, ils partagent la scène avec la jeune chanteuse Silya Ziani, une activiste de premier plan du mouvement Hirak de Al Hoceima.

Houria Aïchi concert + introduction
La chanteuse algérienne Houria Aïchi jouit depuis des décennies d’une renommée pour son interprétation de chants sacrés des Aurès (la chaîne de montagnes au nord-ouest de l’Algérie). Ce répertoire amazigh est interprété depuis la nuit des temps par des femmes troubadours émancipées. Dans son nouveau programme, Houria Aïchi rend aussi hommage aux voix féminines de la tradition arabo-andalouse, du raï algérien et de la tradition folk. Elle introduira le concert par une brève conférence. 

Lecture Ahmed Aassid
Ahmed Aassid est auteur, poète et activiste des droits humains. Sa conférence se focalise sur différents mouvements amazighs au Maghreb à partir d’un contexte international et en lien avec d’autres mouvements (de protestation). 

Film Amussu 
En 2011, un groupe de villageois entame à Imider, au Maroc, une manifestation pacifique contre l’exploitation de la mine d’argent de Managem. Leurs revendications sont fondamentales : eau potable, terre et droits humains. Le documentaire primé Amussu ne se concentre pas sur la misère, mais sur l’espoir et montre la force de la poésie et des métaphores dans le combat contre l’injustice.  



débat / musique / une production moussem