Bashar Murkus

MILK

Le sol est noir, couvert d’éponges qui absorbent la lumière et étouffent les sons. Puis des corps de chair et de sang, des femmes, entrent. Elles pleurent. Leurs larmes blanches sont de lait, le même qui aurait dû être naturellement donné à leurs enfants, s’ils n’étaient disparus. Puis des corps de chiffons, des mannequins médicaux auscultés, empilés, transformés en terre glaise, sont disposés. La mort et la vie sont partout. Dans ce nouvel opus, le jeune metteur en scène palestinien parle de notre monde à l’image d’une tragédie contemporaine où le désastre sur le corps des femmes est visible, palpable, effrayant. Des femmes qui, pour survivre, transforment ce qui les entoure et touche en paysage d’une beauté incandescente. Elles ont ce pouvoir millénaire de métamorphoser l’indicible. Sculpté à la force de l’ellipse, ce drame canonique, immersif et empathique, passe du noir au blanc. Une acuité stupéfiante rappelant que le talent de Bashar Murkus réside en sa formidable capacité à mettre en œuvre un langage poétique et universel aussi visuel que sensuel. Rare.

de / avec

With: Firielle Al Jubeh, Eddie Daw, Samera Kadry, Shaden Kanboura, Salwa Nakkara, Reem Talhami, Samaa Wakem

Conception and direction: Bashar Murkus
Dramaturgy: Khulood Basel
Music: Raymond Haddad
Set design and costumes: Majdala Khoury
Lights: Muaz Aljubeh
Accessories: Khaled Muhtaseb
Assistant direction: Abed Aljubeh

Diffusion: as is presenting arts

Production: Khashabi Theatre (Haïfa), Khulood Basel 2022
Co-production Festival d’Avignon, Théâtre des 13 vents Centre dramatique national de Montpellier, Théâtre de Liège, Romaeuropa Festival, Palestinian National Theatre El Hakawati (Jerusalem), Culture Resource, A. M. Qattan Foundation Rosa Luxemburg Foundation, Moussem Nomadic Arts Centre (Brussels)

Le sol est noir, couvert d’éponges qui absorbent la lumière et étouffent les sons. Puis des corps de chair et de sang, des femmes, entrent. Elles pleurent. Leurs larmes blanches sont de lait, le même qui aurait dû être naturellement donné à leurs enfants, s’ils n’étaient disparus. Puis des corps de chiffons, des mannequins médicaux auscultés, empilés, transformés en terre glaise, sont disposés. La mort et la vie sont partout. Dans ce nouvel opus, le jeune metteur en scène palestinien parle de notre monde à l’image d’une tragédie contemporaine où le désastre sur le corps des femmes est visible, palpable, effrayant. Des femmes qui, pour survivre, transforment ce qui les entoure et touche en paysage d’une beauté incandescente. Elles ont ce pouvoir millénaire de métamorphoser l’indicible. Sculpté à la force de l’ellipse, ce drame canonique, immersif et empathique, passe du noir au blanc. Une acuité stupéfiante rappelant que le talent de Bashar Murkus réside en sa formidable capacité à mettre en œuvre un langage poétique et universel aussi visuel que sensuel. Rare.

théâtre / une co-production moussem

10/07/22 - 16/07/22