LECTURES:
Dr. Bakary Sambe - Islam et soufisme au Sénégal, le modèle a-t-il encore de l’avenir?
BOZAR 26.10.19 > Sufi Night
Michiel Leezenberg au sujet de Abu Hayyan Al Tawhidi.
deBuren 12.03.20 - 19:30 - info & tickets
Un stéréotype souvent répandu à propos de la civilisation islamique est qu’elle ne se composerait que d’un troupeau de croyants dociles, inféodés aux muftis, imams et théologiens. Ce serait une civilisation qui s’articule autour du dogme et part de la soumission – alors que la soumission est un élément constitutif et essentiel de chaque croyance, et le conformisme un fondement de toute communauté religieuse. L’histoire islamique est pourtant truffée de dissidence, d’hérésie et de rébellion. Dès le début, l’islam a connu de la dissidence, des sectes et des courants théologiques alternatifs qui sont à l’origine d’une captivante culture de débats. Théologiens et philosophes ont posé des questions critiques : qui est Dieu ? Y a-t-il de la place pour la liberté individuelle ou tout est-il prédestiné en islam ? Le Coran est-il un livre divin ou une œuvre humaine ? Quelle est la relation entre la raison et la foi ? Et ainsi de suite…
Des penseurs du siècle d’or de l’islam, comme Al Farabi, Averroès, Avicenne, Al Razi, Omar Khayyam, Abu Hayyan Al Tawhidi, et autres, sont les fondateurs d’une culture islamique basée sur la raison et les sciences. Aussi la plupart d’entre eux étaient-ils actifs dans des domaines comme les mathématiques, l’astronomie, la médecine, etc. S’ils jouissaient de considération au sein de la communauté musulmane, ils y étaient aussi contestés, accusés d’hérésie et d’athéisme. Dans l’histoire récente, d’autres penseurs comme Mohammed Arkoun, Nasr Hamid Abu Zayd, Fatima Mernissi, Rachid Benzine et Hela Ouardi ont suivi leur exemple.
Dans leur conception de la civilisation islamique, aussi bien les intégristes musulmans que les islamophobes font référence à l’islam « pur » des origines, né il y a 1 400 ans, mais qui n’a jamais existé en réalité. L’islam n’a jamais constitué un bloc monolithique, un courant homogène. Au contraire, l’islam a toujours été une culture diverse, devenue forte par acculturation, par intégration d’éléments d’autres cultures, par les contacts établis avec les cultures grecque, perse, indienne, africaine, etc.
C’est pour cela qu’une attention accordée à ces penseurs est plus nécessaire que jamais dans notre monde complexe actuel, où règnent la connaissance superficielle et le simplisme.
LECTURES:
Dr. Bakary Sambe - Islam et soufisme au Sénégal, le modèle a-t-il encore de l’avenir?
BOZAR 26.10.19 > Sufi Night
Michiel Leezenberg au sujet de Abu Hayyan Al Tawhidi.
deBuren 12.03.20 - 19:30 - info & tickets
Un stéréotype souvent répandu à propos de la civilisation islamique est qu’elle ne se composerait que d’un troupeau de croyants dociles, inféodés aux muftis, imams et théologiens. Ce serait une civilisation qui s’articule autour du dogme et part de la soumission – alors que la soumission est un élément constitutif et essentiel de chaque croyance, et le conformisme un fondement de toute communauté religieuse. L’histoire islamique est pourtant truffée de dissidence, d’hérésie et de rébellion. Dès le début, l’islam a connu de la dissidence, des sectes et des courants théologiques alternatifs qui sont à l’origine d’une captivante culture de débats. Théologiens et philosophes ont posé des questions critiques : qui est Dieu ? Y a-t-il de la place pour la liberté individuelle ou tout est-il prédestiné en islam ? Le Coran est-il un livre divin ou une œuvre humaine ? Quelle est la relation entre la raison et la foi ? Et ainsi de suite…
Des penseurs du siècle d’or de l’islam, comme Al Farabi, Averroès, Avicenne, Al Razi, Omar Khayyam, Abu Hayyan Al Tawhidi, et autres, sont les fondateurs d’une culture islamique basée sur la raison et les sciences. Aussi la plupart d’entre eux étaient-ils actifs dans des domaines comme les mathématiques, l’astronomie, la médecine, etc. S’ils jouissaient de considération au sein de la communauté musulmane, ils y étaient aussi contestés, accusés d’hérésie et d’athéisme. Dans l’histoire récente, d’autres penseurs comme Mohammed Arkoun, Nasr Hamid Abu Zayd, Fatima Mernissi, Rachid Benzine et Hela Ouardi ont suivi leur exemple.
Dans leur conception de la civilisation islamique, aussi bien les intégristes musulmans que les islamophobes font référence à l’islam « pur » des origines, né il y a 1 400 ans, mais qui n’a jamais existé en réalité. L’islam n’a jamais constitué un bloc monolithique, un courant homogène. Au contraire, l’islam a toujours été une culture diverse, devenue forte par acculturation, par intégration d’éléments d’autres cultures, par les contacts établis avec les cultures grecque, perse, indienne, africaine, etc.
C’est pour cela qu’une attention accordée à ces penseurs est plus nécessaire que jamais dans notre monde complexe actuel, où règnent la connaissance superficielle et le simplisme.